Magazine municipal "Le Lien" n°75 :
Tribune politique de la majorité :
Les conséquences de l’effet ciseaux
On le sait, le désengagement de l’État nuit grandement aux ressources et moyens des communes. Saint-Ismier en subit naturellement les effets délétères. Depuis l’an dernier, nous faisons face à des difficultés financières, particulièrement en termes de budget de fonctionnement. La perte de nos ressources doublée de la forte augmentation de nos dépenses, nous impose une rigueur
supplémentaire dans notre gestion.
La situation, récemment aggravée des annonces gouvernementales sur l’effort demandé aux collectivités en 2025, va nous obliger à décaler le vote du budget pour gagner en visibilité et évaluer au mieux les mesures nécessaires à la politique d’économies renforcées devenue indispensable.
D’ores et déjà, nous avons dû étudier une hausse inévitable des tarifs des services périscolaires qu’historiquement nous avions peu augmenté.
Nous avons comparé nos tarifs ceux des communes voisines et d’autres communes qui font appel au même prestataire de restauration collective que nous.
Il s’est avéré que jusqu’en septembre, Saint- ismier avait une politique tarifaire très abordable, notamment pour les familles les plus aisées, politique que nous ne pouvons malheureusement plus tenir.
En effet, pour les QF supérieurs à 2100, les prix des communes environnantes oscillent entre 7 et 8,50€, Meylan ou La Tronche allant jusqu’à 9 voire 12€ pour les tranches plus hautes alors
qu’à Saint-Ismier, le tarif maximum ne dépassait pas 6,95€.
En conséquence, afin d’être plus précis dans l’adaptation aux revenus des familles et pour ne pas pénaliser les ménages les plus modestes, nous avons fait le choix de garder notre tarification linéaire jusqu’au QF 2500 qui donne un tarif à 8,31 € pour cette dernière tranche puis de créer un plafond à 8€50 pour les QF de 2501 et plus.
C’est toujours à regret que nous validons des hausses de tarifs publics, mais celles-ci sont inévitables et nous ne doutons pas que la logique d’équité qui s’est imposée à nous sera comprise par nos concitoyens.
La majorité municipale
Tribune politique de la minorité :
Le projet de PLU
Lancé suite aux élections municipales de 2020, le PLU a vu la validation de sa première grande étape, le Plan d’Aménagement et de Développement Durable (le PADD) le 7 juillet 2022. Après 2 années de réflexion, l’état d’avancement du projet et en particulier les « Orientations d’Aménagement et de Programmation (OAP) » ont été présentés en réunion publique le 17 septembre 2024 :
- OAP « Centre Bourg » : réaménagement de la place de l’église ainsi que le domaine commercial de la rue du Rozat …
- OAP « Cœur de la RD 1090 » : réaménagement du carrefour des Pins, développement d’espaces immobiliers …
- OAP « Poulatière » : transfert école puis construction de +/- 50 logements collectifs …
- OAP « Petites Roches » : 6 à 8 logements groupés ou intermédiaires …
- OAP « Grandes Vignes » : construction de 214 logements collectifs, intermédiaires ou groupés …
- OAP « Plantées » : implantation nouvelle école, espaces associatifs et de loisirs …
- OAP « Isiparc 2 » : développement de nouveaux espaces économiques.
Aujourd’hui force est de constater qu’il y a incompatibilité entre :
- les objectifs de la loi SRU (25% de logements sociaux dans le parc de résidences d’ici 2030) qui implique la construction de plusieurs centaines de nouveaux logements et donc la nécessité de disposer d’espaces constructibles ;
- et l’application de la loi ZAN, Zéro Artificialisation Nette de nouvelles terres agricoles et naturelles d’ici 2050 avec cap de réduire de 50% la consommation foncière sur la période 2021-2031 par rapport à la période 2011-2021.
Or de 2011 à 2021, la consommation foncière de la commune a été de 28,8 ha. Par application de la loi ZAN cela signifie pour la période 2021-2031 que la consommation foncière devrait tendre vers 14,4 ha. Sachant que 4,9 ha ont été consommés en 2022-2023, il resterait donc 9,5 ha utilisables pour le PLU. Cette surface est très en deçà des 30 ha de consommation foncière projetés par le projet de PLU.
Résultat, le projet de PLU est dans le mur.
Quid pour la suite ? Une révision du PLU actuel ?
Groupe de la minorité
Birgit Josselin, Odile Stivalet, Christian Picard