Expressions politiques

Tribunes politiques

Magazine municipal "Le Lien" n°77 :

Tribune politique de la majorité :

À Saint-Ismier, nous sommes attachés à notre CCAS et le défendrons.
Sous prétexte de «  simplifier l’action des collectivités  », le gouvernement vient de proposer sans concertation, entre autres mesures incompréhensibles, de rendre facultatifs les 15 000 centres communaux et intercommunaux d'action sociale (CCAS et CIAS). L’obligation de les mettre en place serait perçue comme une « norme » encombrante.
Il s’agit d’une deuxième attaque contre ces dispositifs déjà facultatifs depuis 2015 pour les communes de moins de 1500 habitants, dans le cadre de la loi Notre.
Or, s’il pourrait être tentant, en période de disette organisée par l’État, de le démanteler au titre des économies à réaliser, nous sommes attachés à cet outil indispensable qu’est le CCAS. Le connaissez-vous ?
Il est géré par un conseil d’administration dont le maire est président. Ce conseil est composé de façon paritaire d’élus et de représentants des personnes âgées, des familles et des associations de lutte contre la précarité. La politique sociale de la commune s’y déploie en coordination avec les nombreuses instances de solidarité du territoire  en particulier le département dont c’est une des vocations.
Il est d’autant plus indispensable que le handicap que nous abordons dans notre dossier tout comme le vieillissement de la population, les violences faites aux femmes, la santé mentale, le chômage en particulier celui des jeunes sont, parmi d’autres, des défis d’ampleur pour nos communes qui voient apparaître des publics nouveaux.
Son importance est telle que nous avons décidé de lancer notre analyse des besoins sociaux jusque-là différée.
Décrite dans les pages de cette édition du Lien, elle nous permettra de définir nos besoins collectifs  et d’apporter  des réponses et des solutions concrètes à partir des données recueillies avec l’aide du cabinet qui nous accompagne et grâce à vos réponses au questionnaire que nous vous soumettons et que nous vous encourageons à remplir.
Le CCAS sera alors là pour mettre en œuvre la politique sociale adaptée aux besoins recensés.•

Cette tribune est la dernière avant la période électorale, une période de réserve qui ne signifie pas pour autant absence de tribune. Nous vous donnons rendez-vous en septembre.

La majorité municipale


Tribune politique de la minorité :

Le temps de la réflexion

L’actuelle mandature tire à sa fin, et en mars 2026 auront lieu les prochaines élections municipales. Les 9 mois à venir auraient dû voir la conclusion des grands projets annoncés lors de la précédente campagne municipale. Qu’en est-il  ?
Des projets ont été conduits à leur terme, telle la salle du Rozat qui il faut le reconnaître a été bien améliorée, mais à quel prix, environ 900000 €. Heureusement après des débuts un peu chaotiques, la gratuité de son utilisation a été rétablie pour les associations ismérusiennes. De la même manière, le projet de réalisation des nouveaux ateliers municipaux est bien avancé, mais là aussi, à quel prix, plus de 2 millions d’Euros. La commune n’a-t-elle pas vu trop grand, d’autant que bien peu de mutualisations sont prévues avec les communes voisines. Des efforts bien nécessaires ont été accomplis dans la gestion du chauffage des bâtiments publics, écoles, mairie… et des projets sont en gestation, par exemple l’agrandissement de l’EHPAD… Tout cela est globalement positif, même si cela semble parfois un peu trop dispendieux en ces temps difficiles pour les finances publiques.
À l’inverse, des projets sont en panne comme la promesse de la mise en œuvre d’un nouveau PLU. Ainsi le projet de développement de la nouvelle zone d’habitats des Vignes, le lancement du projet de transfert de l’école La Poulatière, le réaménagement du centre bourg ne verront pas le jour sous cette mandature, et l’épée de Damoclès de l’amande majorée (450000 €/an) pour la non satisfaction du plan triennal de développement de logements sociaux, demandé par la préfecture, est toujours d’actualité et le restera les années à venir. Idem, le développement au ralenti du projet ISIPARC…
C’est donc un bilan bien mitigé qu’il convient de souligner. La période qui va précéder les futures élections municipales est propice à l’émergence de nouvelle idées. Nous invitons les habitants de la commune à réfléchir à ce qu’ils souhaitent pour demain, à participer aux réunions publiques qui se tiendront, et pourquoi pas à s’investir dans la vie municipale. La commune a besoin de dynamisme et de jeunes pour penser à demain.

Groupe de la minorité
Birgit Josselin, Odile Stivalet, Christian Picard